
Royalmount
Résidentiel au Royalmount – Que faut-il faire ?
Pour assurer notre qualité de vie, l’Équipe Peter Malouf va s'opposer aux logements résidentiels à Royalmount et réévaluer tous les PPU * actuels.
* programme particulier d’urbanisme (PPU)
Chères concitoyennes, chers concitoyens,
L’Équipe Peter Malouf reconnaît la pertinence de procéder à la revitalisation de ce secteur de Ville Mont-Royal, mais les fortes préoccupations que soulèvent le projet Royalmount dans sa forme actuelle, rendent impossible son acceptabilité.
Après avoir étudié et analysé les conclusions la consultation publique organisée par la ville de Montréal, l’étude d’impact sur les déplacements réalisée par WSP, l’avis technique réalisé par le service des infrastructures, de la voirie et des transports- Direction des transports et les 70 mémoires déposés sur le Projet Royalmount (2018-2019), les études d’impacts réalisées par différents spécialistes et groupes de travail rendues publiques depuis près de 5 ans, l’Équipe Peter Malouf est d’avis que :
Le développement résidentiel au Royalmount signera, de façon irréversible, la fin de notre qualité de vie à Ville Mont-Royal, et la fin de la cité-jardin.
Ce projet, dans sa forme actuelle, et ses impacts à valeur de déflagration environnementale, sociale et économique ne répond pas de façon durable aux défis et besoins de la métropole, de la communauté métropolitaine et même de la Province de Québec.
Récemment, des voix se sont élevées pour demander un référendum sur la question. Mais un référendum seul résoudrait-il les nombreux problèmes afférents et serait-il la voie royale vers la disparition des impasses majeures dans le secteur?
Nous pensons que non; car les études montrent que le projet Royalmount aura des impacts négatifs majeurs dans un secteur déjà sursaturé.
Voici les arguments sur lesquels notre réflexion s’est basée :
Complexité des propriétés du secteur :
Ce large territoire est morcelé géographiquement en de grands terrains privés et il est également morcelé administrativement entre différentes instances. Depuis les débuts de ce projet, aucune stratégie d’ensemble n’a été établie avec les différents propriétaires pour planifier le développement physique du secteur.
Le secteur est complètement enclavé par des voies ferrées et un réseau autoroutier. Il n’y a pas de solution envisagée à court, moyen et long termes pour désenclaver le secteur. De plus, il n’y a pas actuellement d’entité mandatée pour planifier les projets immobiliers et la mobilité dans le secteur et sur les autoroutes limitrophes, malgré les recommandations du rapport Florence Junca-Adenot.
L’absence de coordination entre de nombreuses autorités est problématique : Deux arrondissements de la Ville de Montréal, ainsi que Mont-Royal et Côte-Saint-Luc, le MTQ, l’ARTM, la STM, le CP et le CN en plus des instances supérieures de planification (Conseil d’Agglomération de Montréal, CMM, MTQ, MAMH) doivent assumer la responsabilité de l’encadrement et des objectifs d’ensemble.
Les autres aléas du site et de ses environs :
Absence d’un réseau de rues continues et présence d’îlots colossaux limitant l’attractivité des transports actif et collectif.
Complexité de l’accessibilité pour tous les types d’usagers.
Peu d’accès direct à partir des voies autoroutières.
Absence de lien direct avec REM et métro.
Création d’une circulation automobile accrue et inversement une diminution de la sécurité.
Achalandage des voies locales par des véhicules lourds et individuels.
Ouverture de la circulation au camionnage en tout temps dans un secteur résidentiel.
Nécessité de franchir l’emprise autoroutière de l’A-15 pour rejoindre la station de métro De la Savane.
Absence d’infrastructures dédiées aux déplacements actifs, et environnement immédiat peu convivial, voire dangereux (présence des véhicules lourds et des véhicules individuels) pour les usagers actifs.
Disponibilité limitée de la ligne d’autobus qui dessert le territoire uniquement aux heures de pointe et les jours de semaine.
Coefficient d’occupation du sol (COS) maximal prévu très élevé sur le site Royalmount par rapport aux autres secteurs commerciaux et résidentiel sur le territoire de la Ville de Mont-Royal.
Absence des plans d’atténuation des impacts des nuisances autoroutières : Bruit constant, poussière, polluants atmosphériques, éclairage et îlots de chaleur.
Obsolescence de la fonctionnalité du tissu urbain déstructuré.
Absence d’une vision globale, d’une coordination des relations dynamiques entre les nouveaux projets de re-développement (Triangle Namur/Jean-Talon et ancien hippodrome Blue Bonnets) à proximité de Royalmount qui attireront plusieurs milliers de résidents en 15 ans et qui feront presque doubler le trafic automobile dans le secteur.
Présence de produits toxiques dans le secteur industriel.
Risque de dévitaliser le centre-ville de Montréal ainsi que les pôles et centres commerciaux de quartier.
La nécessité à transformer du Schéma d’aménagement et de développement de l’agglomération.
L’érosion des ventes de la structure commerciale en place à l’heure actuelle entre 0 % et 15 % et à 6% sur le centre-ville.
L’absence d’études d’impacts sur l’environnement et le développement durable, sur la santé publique et sur le développement social.
L’importance des coûts associés à la congestion routière dans le grand Montréal.
Les difficultés de plusieurs entreprises établies dans le secteur Namur / De la Savane à retenir et à recruter leur main-d’œuvre en raison de la congestion routière et des lacunes de la desserte en transport collectif du secteur.
Manque d’offre de logements diversifiée qui répond aux nouvelles tendances sociodémographiques ainsi qu’aux divers revenus coopératives, fiducies foncières, logements sociaux.
Enfin, les acteurs impliqués et l’environnement urbain:
Absence d’engagements convaincants de la part du promoteur sur la question de la complémentarité de:
L’offre commerciale entre le projet Royalmount et les autres pôles commerciaux risquent d’en subir de graves conséquences (Centre Rockland, Centre-ville de Montréal, Place-Vertu, Marché Central, Fairview, artère Marcel Laurin, etc.).
L’offre de commerces et de services de proximité entre le projet Royalmount et les commerces de proximité des quartiers voisins.
L’offre culturelle entre le projet Royalmount et les autres pôles de diffusion d’évènements culturels qui seront en compétition (Place des Arts, Centre Bell, tous les théâtres et salles de spectacles de Montréal, Salle André-Mathieu, Place Bell à Laval, évènements temporaires comme Cavalia, Parc Jean-Drapeau, etc.).
L’offre résidentielle entre le projet Royalmount et d’autres grands projets résidentiels voisins (secteur de l’ancien Blue Bonnets, Square Décarie, le Triangle, les TOD voisins de l’intersection des autoroutes 15 et 40, etc.).
Notre position face à ce défi d’une grande complexité
La situation actuelle et l’inquiétude des Monterois face à ce projet et ses inconnus laissent penser qu’un appel à un référendum est justifié. Qu’apporterait un référendum avant de régler tous les aspects négatifs de ce projet? Rien; car il ne contiendrait aucune exigence de résolution de ces impacts négatifs et aucune garantie qu’ils seraient considérés de façon responsable.
Faut-il encore dépenser l’argent des contribuables pour comprendre que ce projet ne répond pas aux besoins des Monterois?
Il faut s’accorder le temps nécessaire pour en faire un projet réellement durable, intégré et bénéfique à Ville Mont-Royal et à la grande région métropolitaine. Le développement de tout projet sur ce site névralgique se doit, conséquemment, d’être le plus bénéfique et durable possible; en cohérence avec les besoins sociaux, environnementaux et économiques de la métropole et répondre adéquatement aux enjeux contemporains de vitalité et d’équilibre économique, de mobilité, d’aménagement durables, ainsi que d’équité sociale.
CONSIDÉRANT QUE:
La coordination et un plan urbain intégré sont nécessaires pour atteindre les objectifs visés.
Les impacts de l’ajout du volet résidentiel au projet Royalmount sont de nature à se faire ressentir bien au-delà des frontières de Ville Mont-Royal, soit à l’échelle de Montréal et à celle de la grande région métropolitaine.
Ces impacts pourraient même affecter l’économie québécoise (congestion, livraison, retards, etc.).
Les mesures physiques d’atténuation et gestion de la demande proposées ne sont donc pas suffisantes pour
limiter les impacts du projet sur les déplacements;
Le projet Royalmount n’est pas du tout un TOD (Transit-Oriented Development), il ne peut même pas être qualifié de TAD (Transit Adjacent Development), puisqu’il faut traverser une autoroute et ses deux voies de service pour rejoindre le réseau de métro.
Il y a beaucoup d’inquiétudes exprimées par la population et le manque d’acceptabilité sociale entourant le projet Royalmount dans sa forme actuelle.
L’Équipe Peter Malouf s’engagera, impérativement et avant tout, à privilégier de façon prioritaire la conservation de la qualité de vie de tous les citoyens de Ville Mont-Royal.
Contact
Peter Malouf